Plusieurs périodes de l’année, tu te sens en mode down… En mode slow… Et si c’était le moment de savoir lever le pied pour faire grandir ton business ?

Je ne sais pas quel mois te fait ça, mais pour moi, c’est toujours à l’arrivée de l’automne. Chaque année, je rentre dans une espèce de léthargie à cette période qui m’empêche de faire quoi que ce soit. Et ce, dès l’arrivée des premiers jours de novembre. 

Telle une feuille-morte, je tombe dans une lente dépression hivernale.

Je n’ai qu’une envie : m’envelopper dans une couette toute la journée et éplucher tout le répertoire de Netflix (d’ailleurs, toutes les suggestions sont les bienvenues dans les commentaires.).

Pas très compatible avec la vie d’entrepreneure, pas vrai ? Encore moins avec celle de maman de 2 (jeunes) enfants ! 

Et pourtant, malgré la culpabilité qui t’envahit, ces moments de lâcher prise sont aussi importants que les moments de productivité

Pourquoi a-t-on du mal à savoir lever le pied ?

Nous grandissons avec beaucoup de croyance vis-à-vis du travail et du repos. C’est ce qui nous pousse à être nos pires juges quand il s’agit de savoir lever le pied.

Il faut travailler dur pour réussir.

Dans notre société, nous baignons avec l’idée que la réussite est intimement liée à un travail long et douloureux. « Il faut travailler dur pour réussir ».  Qui n’a pas déjà eu sur son bulletin scolaire « Manque de travail » ou encore « doit fournir un effort de travail » ?

On ne peut pas travailler vite et bien.

De la même manière, rester des heures au travail est vu positivement, car c’est un synonyme d’engagement vis-à-vis de son entreprise. Même si on reste des heures à jouer à Candy Cruch (on joue encore à Candy Crush ?!). 

Une personne qui finit tôt de travailler, n’est pas félicitée pour son efficacité, mais, au contraire, elle est « fustigée » pour son oisiveté. Parfois, on doute même de la qualité de son travail. Car « on ne peut pas travailler vite et bien ». 

On la connaît toutes la fameuse pique lancée à la volée par un collègue jaloux de nous voir partir à 17 h : « Alors, tu prends ton après-midi ? ».

Le travail comme reconnaissance sociale.

Le travail définit notre place dans la société.

Plus nous travaillons dur, plus c’est pénible, plus nous gagnons des « points » de « valeur morale ». 

Une personne au chômage est  une « feignante » qui « profite » du système. Une dirigeante qui délègue l’exécutif à ses employés de « ??? ». Et une personne qui ne génère pas d’argent par le travail sera « immorale ». 

Ne pas savoir lever le pied à cause de la peur du vide.

Mais cela serait bien limité de jeter simplement la faute sur la société.

Car, ce qui nous empêche de savoir lever le pied aussi, n’est-ce pas simplement notre peur du vide, de l’ennui, du rien ?

Je me rappelle des vendredis d’angoisse quand je me retrouvais sans plan pour le week-end.

Se retrouver seul avec soi-même : est-ce ça qui nous pousse à remplir les trous par le travail ? 

Savoir lever le pied est-ce un mal nécessaire quand on est entrepreneure ?

Et pourtant, savoir lever le pied est un mal nécessaire que j’ai appris à mes dépens en 8 ans d’entrepreneuriat. 

Voilà les 3 choses essentielles que je voulais partager avec toi aujourd’hui. De quoi t’aider à faire tomber petit à petit tes croyances limitantes. Mais aussi, d’envisager la réussite autrement.

#1. Nous sommes notre principale ressource.

Beaucoup d’entrepreneures que je rencontre en séance diagnostic me confient s’être lancées dans l’entrepreneuriat suite à un burn-out. Mais combien arrêterons l’entrepreneuriat pour les mêmes raisons ? 

Si nous ne mettons pas de limites nous-mêmes, personne n’en mettra pour nous. 

Nous sommes notre principale ressource.

Par conséquent, nous devons nous préserver pour pouvoir rester créatives et productives sur le long terme.

Il est important d’envisager l’entrepreneuriat comme un marathon, dans lequel nous devons doser et gérer notre énergie. Pas comme un sprint

#2. On ne peut pas, humainement, être tout le temps à 100 %.

Ceux qui te disent le contraire sont des charlatans (ou des Cyborgs programmés à remplacer l’humain faible et paresseux).

On a toutes nos phases et nos humeurs. Savoir les reconnaître et les appréhender permet de mieux les anticiper.

Surtout quand on est une femme cyclée. Et non, cela ne fait pas de nous une mauvaise entrepreneure. Il est même sain de ne pas toujours avoir la même énergie, et c’est OK !

#3. Accepter l’oisiveté comme une force créative.

Le plus grand génie de tous les temps, Léonard de Vinci, passait la plus grande partie de son temps à se balader, plutôt que d’être dans son atelier. 

Il a pourtant révolutionné le monde des arts, de l’architecture et de l’ingénierie. 

Ces « temps off » sont tout aussi nécessaires que les temps de productivité.

Ils nous permettent d’observer, de digérer les informations et de laisser notre imaginaire divaguer pour envisager les choses sous des angles différents.

En d’autres termes, savoir lever le pied, c’est sortir la tête du guidon pour envisager d’autres solutions. 

Quelle est ma routine pour lever le pied ?

Accepter que je ne pouvais pas être productive tout le temps, m’a permis de ne plus perdre un temps précieux à lutter contre mon envie de ralentir, mais d’en tirer parti !

Voici donc ma routine de novembre, le mois où je suis la moins productive.

Tu peux t’en inspirer pour toi aussi apprendre à lever le pied dans ton business

Se détacher de la productivité.

En novembre, je ne vends rien. Je ne crée rien. Je vis sur les récoltes. C’est une période où, chaque année, j’apprends à me déconnecter du quotidien.

Cette phase me permet de retrouver le temps et l’énergie de penser à mon entreprise sur le long terme.

Quand je dis « je ne vends rien », entendons-nous. Je ne fais pas de nouveaux lancements.

Par contre, je continue de vendre mes accompagnements et de suivre mes clients en cours bien sûr.

Sinon je serai vraiment une grosse larve sans foi.

Débrancher complètement pour reposer son corps et son esprit.

Enroulée sous ma couette, en mode Hygge avec un bon petit thé, j’en profite pour reposer le corps et l’esprit.

Et oui, le cerveau est notre assistant personnel et il a, lui aussi, besoin de savoir lever le pied pour continuer à fonctionner correctement. 

Le mot d’ordre : PAS DE PLAN ! Pas d’e-mails pros, ni de réseaux sociaux (ce n’est pas le moment de scroller !).

J’avoue, c’est dur de débrancher, surtout au début.

Mais s’autoriser à casser la routine et à faire des choses qui nous font plaisir, provoque une vraie satisfaction à notre cerveau.

C’est un excellent moyen de faire retomber la pression, et de permettre de décharger cette foutue charge mentale.

Profiter des plaisirs simples, sans culpabiliser.

J’adore les plaisirs simples.
Ils sont le dernier refuge des esprits complexes.

– Oscar Wilde

C’est comme ça qu’un jour de cette semaine, je me suis levée à 7 h pour préparer mon fils. Puis, à 9 h, je me suis recouchée. J’y suis même restée jusqu’à 11 h 30.

Ensuite, j’ai rejoint une amie pour un déjeuner de 4 heures.

En chemin, j’ai traversé un parc et je me suis arrêtée 10 minutes juste pour contempler les arbres et les gens qui passaient (ah romantisme quand tu nous tiens !).

Et puis j’ai passé l’après-midi à regarder Eat, Pray Love. Sans culpabiliser.

Bref, je me suis laissée vivre. Je me suis « autorisée » ces petits plaisirs du quotidien. Juste le temps d’une journée.

Savoir lever le pied

Quelle est la première étape à faire pour lever le pied ?

Pour tout te dire, ce que j’ai fait sur cette journée, ce ne sont que des choses que je voulais faire depuis longtemps. Mais je les repoussais sans arrêt, car « inutiles » pour mon business. Oui, on en était là.

Et pourtant, si j’y repense, c’est faire ces petits « riens » qui m’ont permis de faire le plein d’énergie et de motivation pour aborder la suite du mois. 

C’est ce temps de pause qui m’a permis de continuer à prendre du plaisir dans le développement de mon entreprise. À trouver de nouvelles idées ou même, à ne dédramatiser une situation que je vivais et qui me « bouffait » la vie.

Et toi ? Es-tu prête à lever le pied et à t’accorder du temps pour faire des choses qui te font réellement plaisir ?

Et si tu as besoin de faire baisser ta charge mentale et à rester organisée, j’ai mis au point un outil que j’utilise depuis plusieurs années : le Tableau Déchargeur Mental.

Cet outil m’a aidé à gagner un temps précieux dans la gestion de mon business. Temps que j’ai pu accorder à prendre soin de moi, de mon mental, de ma santé et de mon énergie.

Pour encore plus de kiffe :

FILM : Eat, Pray Love de Ryan Murphy
LIVRE : Sunday, Monday Happy Days de Sarah Allart aux éditions Larousse
PLANCHES INSPIRATIONS : Hygge, la vie en plaid et grosses chaussettes