On parle pas mal de stratégie de lancement quand on a son business. Tu sais, ce fameux plan d’action élaboré qui permet de faire connaître et de vendre ton tout nouveau produit ou tout nouveau service. C’est une période courte et intensive de communication et de promotion.

En toute honnêteté, j’ai longtemps hésité à écrire cet article. Et oui, on préfère partager ses succès que ses échecs entrepreneuriaux.

Internet regorge d’ailleurs d’histoires d’entrepreneurs qui excellent dans l’art de développer leur entreprise. Forcément, on veut leur ressembler.

Mais leur parcours est-il toujours aussi parfait qu’ils le disent ? À quoi ressemble VRAIMENT le quotidien d’une entrepreneure ?

Même si ça fait mal, on apprend plus de ses échecs que de ses réussites. C’est pourquoi j’ai décidé dans cet article de te montrer les coulisses de ma société. Pour partager ma VRAIE expérience d’un lancement d’offre et comment j’ai su apprendre de mes erreurs.

Erreur n° 1 de ma stratégie de lancement : ne pas simplifier mon offre.

On fait tous des erreurs. Même après 8 ans d’entrepreneuriat.

J’accompagne les entrepreneures qui arrivent à un moment stratégique de leur développement. Je les aide à faire évoluer leur marque pour qu’elles puissent passer au niveau supérieur de leur entreprise et générer des revenus réguliers.

Toutes mes clientes ont atteint leurs objectifs et rencontré des résultats plus que positifs suite à l’accompagnement.

Mais c’est une autre affaire quand il s’agit de développer mon propre business.

Il y a quelques mois, j’ai décidé de lancer une offre de groupe en ligne. Je souhaitais  développer mon impact et permettre à encore plus d’entrepreneures de bénéficier de mes services.

J’avais vu ce format ailleurs et je trouvais l’idée top.

J’ai passé 3 mois acharnés à :

  • construire l’offre en ligne,
  • contacter des partenaires pour relayer l’information,
  • et définir ma stratégie de communication.

J’étais super excitée par cette idée. A tel point que j’en ai oublié quelques principes fondamentaux au moment du lancement qui, même si l’offre était parfaite, ont tout fait capoter !

Less is more.

Les cordonniers sont les plus mal chaussés.

« Simplifier», c’est ce que je répète en boucle à ma communauté et à mes clients. Pour une raison simple : la personne en face de vous doit avoir une idée claire de ce que vous voulez transmettre. Pour cela, il faut que le message soit simple.

Mon offre était à la fois :

  • un cours en ligne avec des cours vidéo et des exercices.
  • Des interventions d’experts,
  • et des sessions de groupe toutes les semaines à heures fixes pendant 6 semaines.

Beaucoup trop complexe pour un public d’entrepreneures qui a déjà du mal à jongler avec son calendrier de ministre.

Stratégie de lancement : comment j’ai corrigé le tir ?

Pour corriger ma stratégie de lancement, je n’ai finalement conservé que la partie cours en ligne.

Ce qui permet une plus grande flexibilité et autonomie pour les élèves.

La partie interaction avec moi me tenait néanmoins à cœur. Par conséquent, j’ai ouvert un chat de discussion pour chaque leçon. Cela me permet de répondre aux questions des élèves.

Erreur n° 2 : ne pas positionner mon offre en fonction des besoins et du niveau de maturité de ma communauté.

En constatant que je n’avais aucun inscrit, j’ai envoyé un questionnaire aux membres qui avait émis un intérêt. Je leur ai demandé ce qui les avait retenus d’acheter.

La majorité des réponses a été : « J’adore l’offre, mais je n’en suis qu’au développement de ma société. Je n’ai pas encore les moyens d’investir dans ton offre. »

Bien que le cours ait été conçu pour des entrepreneures en lancement comme pour des entrepreneures confirmées, l’investissement demandé correspondait plus à une population d’entrepreneures arrivées à un certain niveau de maturité.

Comment j’ai corrigé le tir ?

Pour répondre aux remontées que j’ai eues et adaptées ma stratégie de lancement, j’ai sectionné mon programme en modules.

Je les ai proposés en vente à l’unité. Ainsi, ils étaient plus accessibles et permettaient aux clientes d’acheter uniquement celui dont elles avaient besoin.

Erreur n° 3 : ne pas avoir une communauté conséquente.

L’autre problème que j’ai rencontré lors de ma stratégie de lancement est : j’ai pensé, très bêtement, qu’en proposant une offre en groupe moins cher, le taux de conversion serait plus élevé.

En fait, j’ai appris à mes dépens, que ce soit pour une offre individuelle ou pour une offre en groupe, le taux de conversion est exactement le même.

Du coup, ben… C’est mathématique ! Il m’aurait fallu une audience 20x plus grande pour atteindre mes objectifs.

Comment j’ai corrigé le tir ?

J’ai adapté ma stratégie en redéfinissant mes objectifs et mon parcours client.

J’ai concentré mes efforts à faire grandir ma communauté avant de chercher à vendre quoi que ce soit.

Résultat : le cours se vend comme des petits pains, car il correspond à un besoin précis à un moment précis.

Erreur n° 4 : précipiter mon lancement.

A l’origine, j’avais prévu de faire ce lancement mi-septembre. C’est la rentrée et la plupart des décisions stratégiques se prennent à ce moment-là. C’est la période idéale pour repositionner sa stratégie de marque.

Et puis… Mon fils est tombé malade, ça a quelque peu chamboulé mon emploi du temps.

J’ai reporté le tout, à la hâte, à fin octobre… Juste avant les départs en vacances (et oui,… Même moi, j’ai mal devant ma bêtise en y repensant).

Le bilan que je tire de cette stratégie de lancement ratée.

Parfois, il faut savoir capituler et prendre le temps de lever la tête du guidon pour repenser intelligemment les choses. On perd peut-être un peu de temps, mais on en gagne par la suite.

Je pense que j’avais bien en tête tous ces « petits cailloux » dans ma stratégie de lancement. Inconsciemment, je savais que ça ne fonctionnerait pas.

Mais comme c’était une période où j’étais très fatiguée, je n’ai pas eu le recul nécessaire pour écouter ma « petite voix intérieure » qui me hurlait « fait pas ça !! ».

Au final, à part le fait que mon ego en a pris un coup le premier jour, il n’y a eu aucune conséquence dramatique. Bien au contraire.

Non seulement, j’ai appris en une semaine ce que j’aurai peut-être mis des mois à comprendre, mais en plus, j’ai désormais une offre en ligne prête à l’emploi !

Et cette offre ne demande plus qu’à être utilisée par des entrepreneures à la recherche d’une méthode pas-à-pas pour structurer leur stratégie de marque… Et sans prise de tête !

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